MARSEILLAN - La cabanisation et la construction de logements illégaux pour les plus pauvres s'accélère


MARSEILLAN - La cabanisation et la construction de logements illégaux pour les plus pauvres s'accélère

Par LE PETIT MARSEILLANAIS, le 02 Mai 2025

Vous pouvez retrouver dans la rubrique ” La presse en parle ” du Petit Marseillanais  les évènements et les actualités concernant la vie locale ou régionale relayés par les médias locaux ou nationaux. 
C'est cette semaine  la tation de radio généraliste privée française " RTL  " qui consacre un article à la Cabanisation sous le titre : Hérault : la cabanisation et la construction de logements illégaux pour les plus pauvres s'accélère dans sa rubrique"   Deux minutes pour comprendre " : Lire l'article et ecouter le reportage dans son integralité sur le site RTL 


Hérault : la cabanisation et la construction de logements illégaux pour les plus pauvres s'accélère

Dans l'Hérault, la cabanisation s'intensifie avec des habitats illégaux qui se multiplient, notamment à Marseillan, où des habitants vivent dans des conditions précaires.

C'est un phénomène qui dit beaucoup de la pauvreté de plus en plus importante en France. La cabanisation, c'est la prolifération de cabanes et d'habitations illégales, construites sans permis ou sur des parcelles inconstructibles et qui ne sont pas très chères. Dans le département de l'Hérault, il y a près d'un habitant sur 100 qui vit dans un logement illégal.

C'est notamment le cas à Marseillan, au bord de l'étang de Thau, où les habitats de fortune pour les plus pauvres se sont multipliés ces dernières années. Une installation dans l'illégalité, parfois par choix mais aussi par force. C'est le cas de Daniel, un retraité de 70 ans. Il s'était offert ce terrain près de l'étang, pour se faire plaisir, il y a 20 ans. Aujourd'hui, avec sa petite retraite, il ne peut pas vivre ailleurs. C'est pour cela qu'il s'est construit une cabane en plus de sa vieille caravane.

Une épée de Damoclès sur la tête

"Je n'ai pas le droit de le faire officiellement, bien sûr. C'est petit, ce n'est pas un château, c'est en bois", explique-t-il en faisant attention de ne pas trop se montrer, en ne coupant pas la végétation sur son terrain par exemple. D'autres, dressent de très hautes palissades pour qu'on ne puisse pas voir les constructions illicites. 

De son côté, Marie-Pierre a acheté un bout de terrain agricole inconstructible au milieu des vignes. Elle y a installé sa maison illégale : "C'est un mobile home agrémenté d'une terrasse fermée" raconte celle qui affirme "avoir quitté le système" : "je cultive, j'élève mes volailles et même si vous êtes propriétaire du terrain, ce n'est pas légal que de poser ce que vous voulez dessus. Je sais que je suis avec peut-être une épée de Damoclès sur la tête mais je continue de vivre comme ça tant que je le pourrai", dit-elle. Ce petit bout de terre est son paradis.

Le quartier de Maldormir envahi par les habitations illégales

D'autres habitent dans l'illégalité depuis toujours, en particulier dans l'un des endroits particulièrement surveillés de Marseillan, le quartier de Maldormir, une bande de terre au bout de l'étang de Thau, en pleine zone inondable et protégée. On l'appelle ainsi car cette partie de la commune est infestée de moustiques. Autrefois, il n'y avait que quelques cabanes de pêcheurs. Aujourd'hui, il n'y pas un bout de terrain sans ces innombrables mobile homes ou des constructions en dur très discrètes.

Comme beaucoup dans ce quartier, Michael est un gitan sédentarisé. Il est né dans le mobile home au fond du terrain. À cause de cette construction sans permis, ses parents avaient été traînés en justice : "normalement, c'est un terrain qui n'est pas constructible. On était des gens du voyage mais mon père est tombé malade et devenu handicapé. On a installé un mobile home et une véranda et ça n'a pas plu." Face à la mairie, cette famille l'a emporté en appel pour vice de procédure. Michaël défend son mode de vie : "on ne peut pas vivre nous dans des appartements. D'abord, il n'y en n'a pas mais on ne pourrait pas vivre les uns sur les autres, c'est impossible."

200 habitations illégales

Le maire LR de Marseillan, Yves Michel, a lui mobilisé tous ses services pour stopper la cabanisation. Dans ce quartier de Maldormir, la mairie a compté plus de 200 habitations illégales qui ne correspondent pas aux règles : "C'était temporaire, mais aujourd'hui, on voit qu'il y a non seulement ces personnes qui se sont sédentarisées, mais également qui parfois ont construit en dur des éléments qui portent atteinte à l'environnement, à la biodiversité, des risques pour eux et une iniquité de traitement vis-à-vis des autres habitants qui construisent, qui payent des taxes, des impôts. C'est aujourd'hui un vrai problème que nous avons sur notre territoire", juge-t-il.

Lutter contre la cabanisation, c'est faire respecter la loi, et prendre des risques. Yves Michel, mais aussi d'autres élus, des policiers municipaux et même des gendarmes ont parfois été menacés. Aujourd'hui, l'État a déclaré la guerre aux cabanes. La préfecture a sensibilisé les maires, les gendarmeries, les magistrats et leur a même fourni un outil high tech, le logiciel Aigle, avec l'intelligence artificielle qui détecte toutes les anomalies sur les parcelles sur la base d'images satellites.

RTL

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