Hérault - La révolution culturelle de la viticulture au cœur d'un colloque à l'Assemblée nationale
Par Philippe Huppé Député de l’Hérault, le 26 Octobre 2021
Le député Philippe Huppé a organisé hier à l’Assemblée nationale, avec le Président fondateur de Terra Hominis, Ludovic Aventin, un colloque intitulé “Foncier agricole, entreprise à mission, respect de l’environnement, la révolution culturelle de la viticulture”.
La viticulture, à travers de nombreux intervenants et exemples du Languedoc, était hier au cœur d’un colloque à l’Assemblée nationale.
C’est en effet associé à Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis, première entreprise à mission viticole, basée à Boujan-sur-Libron, que le député et co-Président de l’ANEV Philippe Huppé, a souhaité organiser une rencontre pour mettre au cœur des débats les différentes évolutions qui contribuent à une viticulture plus humaine et plus respectueuse de l’environnement.
La question du foncier agricole a tout d’abord était abordée afin de répondre à l’un des enjeux essentiels, celui du vieillissement des viticulteurs. Ainsi que l’a indiqué le député Philippe Huppé, “en France, un quart de la surface agricole est exploitée par des agriculteurs de plus de 55 ans et tout doit être entrepris pour que les hectares qui vont être libérés d’ici 10 ans soient orientés, non pas vers de grands groupes sociétaires, mais vers de nouvelles installations d’agriculteurs”.
Aussi, le député des Hautes-Pyrénées Jean-Bernard Sempastous, est venu présenter sa proposition de loi adoptée il y a quelques mois en première lecture à l’Assemblée nationale et que Philippe Huppé avait défendu comme rapporteur, comme une première réponse à cet enjeu. Ce texte de loi qui vise à lutter contre la concentration des exploitations et l’accaparement des terres ainsi qu’à favoriser l’installation des jeunes agriculteurs, a ainsi été salué comme une avancée importante par l’ensemble des intervenants.
Participait en à cette première table-ronde, le Président de la SAFER Occitanie, Dominique Granier, qui a témoigné avec justesse de la situation du foncier agricole dans la région depuis plusieurs décennies et de la pression d’une population qui arrive toujours plus nombreuse en Occitanie et notamment dans l’Hérault. Aussi, le rôle des SAFER est prépondérant pour apporter des réponses à l’ensemble de ces problématiques, notamment dans le cadre de la loi Sempastous.
Un jeune viticulteur ardéchois, Sandro Trescol, récemment installé à Saint-Chinian est également intervenu pour témoigner des difficultés des jeunes agriculteurs, ainsi que Jacques Léger, notaire et membre de Jurisvin, qui a évoqué le droit de propriété et les baux ruraux et noté la première avancée que consistait la loi Sempastous.
Ce fut ensuite le tour de Ludovic Aventin, venu présenter comme Grand témoin, Terre Hominis, fondée en 2011 et devenue première entreprise à mission dans la viticulture en 2019, année où Ludovic Aventin a reçu le prix de l’entrepreneur humaniste.
C’est en effet autour de valeurs fortes et profondément humaniste, que Terra Hominis continue de se développer aujourd’hui, avec pour objectif de soutenir l’installation de jeunes agriculteurs et de contribuer au développement et à la transmission des domaines viticoles en créant des vignobles en copropriété respectueux de l’environnement.
Grâce au financement participatif des 2900 associés qui investissent dans des parts allant de 1300 euros à 2500 euros, 21 vignobles éco-responsables ont vu le jour, en faisant se rapprocher la Terre et les Hommes.
L’exemplarité de Terra Hominis et l’engagement humaniste de Ludovic Aventin ont été salués par tous et notamment les associés venus nombreux pour témoigner de leur attachement à cette entreprise à mission qui se développe aujourd’hui fortement.
Enfin, une dernière table-ronde portant autour de divers exemples d’engagement pour une viticulture plus respectueuse de l’environnement a réuni plusieurs acteurs dont Hervé Hannin, directeur de l’Institut des Hautes Études de la Vigne et du vin (IHEV) de Montpellier qui a exposé avec une grande justesse les avancées et perspectives pour une viticulture durable. Maxime Toubart, viticulteur et vice-Président de la CNAOC a aussi développé sa vision sur la transmission familiale et le vignoble champenois.
Jean-Jacques Jarjanette, Directeur général des Vignerons Indépendants de France et Président de l’association HVE développement est venu exprimer avec conviction l’intérêt de la Haute Certification Environnementale (HVE), cette nouvelle certification portée depuis de nombreuses années par les Vignerons Indépendants et qui bénéficie désormais d’un crédit d’impôt, voté l’an dernier par les députés et que Philippe Huppé avait défendu.
Enfin, c’est un autre exemple héraultais qui a été mis en avant au cours de cette table-ronde, celui de l’engagement de l’AOP Faugères à travers sa présidente Nathalie Caumette. Cette pionnière en éco-pratiques est venue témoigner des convictions portées par le concept de son appellation “Faugères, Grands Vins de Nature” et du succès qui est aujourd’hui celui des viticulteurs membres qui portent un respect sincère pour leur environnement naturel.
Philippe Huppé se réjouit de la teneur de ce passionnant colloque, qui a été animé par des questions nombreuses du public, viticulteurs ou amateurs mais tous portés par la volonté de bâtir la viticulture nationale de demain : une viticulture plus proche des hommes et plus respectueuse de l’environnement.
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