MARSEILLAN - Le conseil Citoyen jardine la nature sauvage de nos chemins
Par Groupe Végétalisation du Conseil citoyen, le 07 Mars 2024
Jardiner la nature sauvage de nos chemins
Protéger le paysage, les haies de nos talus, la biodiversité locale est un projet porté par le groupe végétalisation du Conseil Citoyen.
En ce mois de février et pour la seconde année, le collectif a entrepris la taille des treize arbres de Judée sauvages épargnés des lames de l’épareuse le long du chemin des Belles. La priorité étant de les laisser grandir sans gêner le passage des voitures et des engins agricoles.
L’arbre, au-delà de la beauté qu’il dégage et de son apparente tranquillité, est un véritable acteur de la nature. Ses actions sont nombreuses : climatiseur naturel, abri pour la biodiversité, pompe à carbone, éponge…
Si cette action semble minime, elle répond pourtant à des enjeux liés au développement durable et au changement climatique. Le monde végétal est indispensable pour la vie de la biodiversité. Outre l'aspect environnemental, les chemins végétalisés sont des chemins agréables à emprunter. Ils contribuent à ce que l’on appelle la continuité écologique, le concept de Trame Verte et Bleue. Le groupe surveille de près un grand nombre de grenadiers grandissant du côté de la route de Bessan et a recensé aussi les vieux azéroliers, aubépines, figuiers, amandiers remarquables.
La biodiversité et la qualité des eaux sur le territoire de Thau dépendent en partie de nos concitoyens. La gestion et l’entretien de certains éléments paysagers sur les exploitations jouent un rôle essentiel. Haies, fossés, mares temporaires, arbres isolés, bandes enherbées et murets constituent l’abris de nombreuses espèces d’oiseaux, insectes, reptiles ou amphibiens. Ces derniers sont de véritables alliés des cultures. Par exemple : les chauves-souris, les mésanges et autres oiseaux insectivores pour lutter contre le ver de la grappe dans les exploitations viticoles et le ver des fruits dans les vergers.
La haie et l’arbre champêtre ne sont pas cadastrés. Les espèces locales ne sont pas protégées ni mises en valeur. Par cette action le CC souhaite sensibiliser les citoyens et les usagers des chemins, les informer des richesses naturelles présentes et de l’importance de les conserver.
Cet automne, le CC dans son rôle de veille, a tiré la sonnette d’alarme
auprès de Monsieur le Maire afin que soit protégée la végétation existante dont une pinède et un très grand bosquet issu d’un jardin ancien. Selon le CAUE Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement cette végétation naturelle protégeant des vents hivernaux et de la chaleur estivale, présente l’avantage d’être déjà en place, et adaptée au milieu. Son impact est immédiat dans un nouveau quartier et offre donc un gain de temps de plusieurs dizaines d’années par rapport à de jeunes plantations. Conserver les éléments les plus structurants, permet d’asseoir la conception de nouveaux quartiers sur une trame déjà constituée atténuant ainsi l’impact du changement pour les riverains.
Tous ensemble, groupés dans un collectif, nous pouvons accompagner et enrichir le développement de l’arbre champêtre de notre territoire et ainsi améliorer notre cadre de vie.
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